Match nul de folie au Bernabéu

Pour la troisième saison consécutive, Manchester City se déplace au Santiago-Bernabéu afin d’y affronter le Real Madrid en Ligue des Champions, dans un sommet du football européen dont l’affrontement a souvent donné lieu à des rencontres palpitantes et parfois, irrationnelles. 

Avant le coup d’envoi, le forfait de Kevin De Bruyne, malade, contraint Pep Guardiola à effectuer un changement de dernière minute, qui n’est jamais idéal avant une telle affiche.

Pour autant, cela ne semble pas déstabiliser les onze acteurs présents sur la pelouse ; dès la deuxième minute, City obtient un coup-franc excentré dans le camp madrilène. D’une frappe au sol malicieuse, Bernardo Silva trompe la vigilance de Lunin, qui avait anticipé un centre du Portugais (0-1, 2^ème).

Dans la foulée, City est proche du break : Lunin repousse la tentative d’Haaland en angle fermé et Grealish, à la réception du ballon dans la surface, voit son tir contré (7^ème).

Le Real semble étourdi mais une frappe anodine de Camavinga, détournée dans son propre but par le capitaine du soir Rúben Dias, permet aux Madrilènes d’égaliser (1-1, 12^ème).

Cent-vingt secondes plus tard, Rodrygo, lancé en profondeur, prend de vitesse Akanji et s’en va défier Ortega. Le Brésilien, en bout de course, voit son tir une nouvelle fois dévié par Manu Akanji.  La trajectoire du ballon trompe un Ortega impuissant (2-1, 14^ème)…

Ces deux coups du sort pour les Cityzens réveillent évidemment les joueurs de Carlo Ancelotti. Le match se durcit et les deux équipes se neutralisent. City contrôle le jeu mais le Real Madrid est dangereux en contre. Ortega est vigilant face à Rodrygo (31^ème) puis devant Vinicius (42^ème).

Après une première mi-temps animée, le Real Madrid rentre aux vestiaires avec un avantage d’un but.

Les joueurs de la Casa Blanca sont proches du break, à deux reprises en quatre minutes. Suite à une perte de balle de Foden, Bellingham entre dans la surface et crochète Rúben Dias, mais son tir est trop croisé (53^ème). Une poignée de secondes plus tard, la tentative de Vinicius frôle le cadre (57^ème).

On pense les Cityzens sonnés mais au contraire, ces deux opportunités ont le mérite de les remettre d’aplomb.

Les hommes de Pep Guardiola mettent le pied sur le ballon et enchaînent les tentatives lointaines. Les Skyblues se sentent en confiance dans ce domaine-là ce soir…

Peu après l’heure de jeu, Stones, aux vingt mètres, décale en une touche de balle Phil Foden, esseulé dans l’axe. Le missile pleine lucarne de l’Anglais ne laisse aucune chance à Lunin (2-2, 66^ème ).

City étouffe le Real dans son camp quand Gvardiol arme une frappe du pied droit qui part se loger dans le petit filet de Lunin (2-3, 71^ème) !

C’est de la folie : en cinq minutes les Cityzens ont complètement renversé le match. Le défenseur croate inscrit son premier but sous nos couleurs, un bout dont il se souviendra certainement longtemps.

Malheureusement le Real reste le Real, et Valverde reprend de volée un centre parfait de Vinicius. L’Uruguayen remet les deux équipes à égalité (3-3, 79^ème)…

Plus rien ne sera marqué dans ce match de folie, les deux équipes se satisfaisant certainement de ce résultat qui permet aux Madrilènes et aux Cityzens de ne pas hypothéquer toutes leurs chances de qualification avant le match retour le mercredi 17 avril, dans un Etihad Stadium de gala.

LES ÉQUIPES

REAL MADRID: Lunin; Carvajal, Tchouameni, Rudiger, Mendy; Camavinga, Valverde, Kroos (Brahim 72), Rodrygo (Modric 72), Bellingham, Vinicius (Joselu 86)

Remplaçants non-utilisés: Kepa, Fran, Militao, Nacho, Lucas V, Ceballos, Fran Garcia, Guler

CITY: Ortega Moreno, Akanji, Stones, Dias (C), Gvardiol, Rodrigo, Kovacic, Bernardo, Foden (Alvarez 87), Grealish, Haaland

Remplaçants non-utilisés: Ederson, Carson, De Bruyne, Doku, Gomez, Nunes, Bobb, Susoho, Lewis